Notre société ressemble en tous points à une gigantesque machine à produire de la richesse. Les États, les entreprises, les institutions et même nos villes semblent être optimisés pour générer de la plus-value. Dans un tel contexte, la valeur d’une personne devient proportionnelle à sa capacité de production. Les personnes les plus riches sont célébrées et adulées. Les personnes qui s’en sortent moins bien sont donc moins respectées. Difficile alors, de se recentrer et de changer de cap. Pourtant, pour survivre et prospérer sainement, il est indispensable d’apprendre à vivre à son propre rythme dans ce monde qui va à toute allure…

Trouver son centre

Avant même de rentrer dans la vie active, on a déjà un avant-goût des pressions énormes que la société exerce. Il faut nécessairement décrocher son diplôme avant tel âge. Il faut tout faire pour avoir une bonne moyenne afin d’intégrer une bonne université. Il est impossible de corriger le tir si le pli est mal pris. Ces pressions gigantesques, on les subit avant même d’entrer dans la vie active.

La vie active quant à elle, est généralement bien plus stressante. Les attentes presque irréalisables des chefs d’équipe, les évaluations incessantes, les situations d’angoisse continues, les imprévus, les dettes, les dépenses, etc. Dans un modèle socio-professionnel qui exploite les personnes, il n’est pas surprenant que la dépression, les burn-outs et les crises d’angoisse soient devenues monnaie courante.

C’est malgré ces nombreuses réalités qu’il faut pouvoir se recentrer. Les jalons qu’on cherche à atteindre, sont-ils vraiment des objectifs qu’on se fixe soi-même ? Les obligations qu’on pense avoir, sont-elles vraiment aussi obligatoires que ça ? Ce sont des questions qu’il faut pouvoir se poser afin de prendre les bonnes décisions et donner une meilleure orientation à sa vie.

Prendre le contre-pied de la “Rat Race”

La “Rat Race” ou Course du Rat est une expression qui désigne la course sans fin que l’on mène pour obtenir plus de pouvoir, plus de richesse, plus de reconnaissance. Mais, comme toute foire d’empoigne, cette course n’apporte aucune réelle récompense qui en vaille la peine.

Vivre à son rythmeest le meilleur moyen de s’écarter de cette course frénétique qui ne mène nulle part. Pourquoi courir après les promotions au détriment des relations humaines, si en fin de compte on ne parvient pas à profiter de sa nouvelle richesse ? Pourquoi s’offrir des objets de luxe pour remplir un vide émotionnel, alors qu’ils ne seront pas plus efficaces que le modèle précédent ?

Vivre à son propre rythme, c’est être pleinement conscient des choix qu’on opère. C’est donner à chaque chose sa réelle valeur en fonction des objectifs qu’on se fixe. Cette façon de vivre n’est pas antinomique de prospérité financière. Mais elle permet de repenser les paramètres de sa marche vers le succès.