Hygiène de vie lorenzo  

Un habit pour la vie

Lorsque vous étiez adolescent, n’y a-t-il pas un vêtement que vous chérissiez spécialement parce qu’il était plus beau que les autres, qu’il vous permettait d’avoir fière allure, qu’il avait un tissu plus doux, plus résistant que les autres, et que vous portiez pour chaque occasion spéciale ?

À cet âge, l’apparence prend une importance disproportionnée car la personnalité ne s’est pas encore formée, et le vêtement devient l’expression de ce qu’un peut extérioriser de sa personnalité. Si on est sportif, on se rend au lycée en casquette, survêt et baskets. Si on est un élève sérieux, on vient en chemise, blazer et mocassins.

Dans d’autres pays, du lycée au travail, les gens n’ont pas l’opportunité de s’adonner aux fantaisies vestimentaires. On utilise davantage des accessoires comme une Applewatch pour se distinguer.

En France en revanche, on achète bien plus de vêtements qu’on en a besoin, et souvent pour des occasions qui ne se produiront jamais. Combien de robes de soirée, de smokings n’ont servi qu’une fois, voire pas du tout ? Combien de ces vêtements rentrent dans l’armoire pour ne plus jamais en sortir ? Alors que de nombreux autres aspects d’une vie sont rationalisés, ce type d’achats reste irrationnel. De plus, ils vont ensuite être retirés du dressing pour être remplacés par d’autres vêtements qui connaîtront exactement le même sort.

Cela a un nom et n’est pas un acte sans conséquence : on parle de gaspillage vestimentaire pour les vêtements achetés et jetés sans nécessité. Si 20% de vos courses finissent à la poubelle, le gaspillage existe aussi en matière vestimentaire. Non seulement on achète des vêtements dont on n’a pas besoin, mais au lieu de les donner ou de les échanger, ils finissent jetés à la poubelle.

Cela est devenu d’autant plus incompréhensible qu’avec internet, il est possible d’acheter un habit qui plaît vraiment, et non un habit qui ne plaît qu’un peu mais qui est ce qu’il y a de mieux dans ce que l’on trouve dans le centre commercial auquel on a accès. Maintenant, si on veut s’acheter des jambières à paillettes, un costume bavarois ou péruvien, il est possible de le trouver en quelques clics, de recevoir une pièce d’une collection de New York en quinze jours.

Il faudrait dès l’achat ne retenir que les vêtements pour lesquels on a un coup de foudre pour ne plus pouvoir les jeter.

Il serait aussi plus rationnel d’avoir soit un habit passe-partout que l’on individualise avec des accessoires, soit des pièces chics que l’on peut moduler tout en les combinant avec des pièces ordinaires au quotidien. Une bonne idée serait aussi de rationaliser la garde-robe en ayant, certes, quelque chose pour les occasions spéciales, mais non des vêtements achetés spécialement pour une occasion.

Il faut aussi se tourner vers les marques qui proposent le rachat des vêtements que vous avez acquis. Ceci tout en proposant un large choix de produits comme NA-KD, une marque responsable. En privilégiant les marques qui rachètent un vêtement, on peut amener l’industrie du textile à changer ses pratiques.

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